arbres
s’estompe sous le
chant des feuilles
les barres
obliques des lettres
déliées qui énonçaient
l’hiver
et le froid
ont allumé
un
vert aigu
au contact de la pluie du soleil
les lois simples
et strictes des
branches droites
s’altèrent
à ces prières
de couleur épinglées, dévotes
conditions
les sourires de l’amour
...
jusqu’à ce que la phrase
seule
ondoie comme sous la soie
la jambe d’une femme
et qu’émerge du mystère,
ardemment désiré
l’amour autoritaire
dans l’été —
Dans l’été la chanson
se chante elle-même
par-delà les mots sourds —
William Carlos Williams (trad. mézigue)