sa peine à la boutonnière,
aidés des mots les plus durs
nous avons scié
d’un commun désaccord
ma branche mineure.
Nous avons crié
et j’ai fui, hurlant
dans la nuit, là
loin j’ai reposé
à ce carrefour,
et la cloche d’un saule
a couvé mon nouveau moi.
Seul pour toujours.
Dans la position
du Siddhārtha alors
j’ai médité des ans
et des ans de circonstances.
Et laissé mes vraies racines prendre.
Elles m’ont soulevé.
Et partout autour
disloqué le mausolée.
Ce poumon de pierre
où végétait,
sa peine à la boutonnière,
la vie qui m’avait créé.
aidés des mots les plus durs
nous avons scié
d’un commun désaccord
ma branche mineure.
Nous avons crié
et j’ai fui, hurlant
dans la nuit, là
loin j’ai reposé
à ce carrefour,
et la cloche d’un saule
a couvé mon nouveau moi.
Seul pour toujours.
Dans la position
du Siddhārtha alors
j’ai médité des ans
et des ans de circonstances.
Et laissé mes vraies racines prendre.
Elles m’ont soulevé.
Et partout autour
disloqué le mausolée.
Ce poumon de pierre
où végétait,
sa peine à la boutonnière,
la vie qui m’avait créé.
in Sole povero, Bruno Guattari Éditeur, 2023