Ils jaillissent
côte à côte,
leurs troncs
parallèles. Là-haut
leurs branches
s'embranchent
comme on dirait
des bras s'embrassent.
Nos pins sont
des intimes saouls
qui se parlent
front à front,
et qui se parlant
front à front
font un symbole.
Un nombre π
en bois et sève,
mais qui ne mesure
pas bien
l’étendue de
ce qui nous cerne.
Une lettre π
de résine et d’aiguilles,
et qui est
tout ce qu'il y a
de lisible
dans cet alphabet abscons
de la ville.