Sole povero

Bruce Nauman, Green Light Corridor, 1970
































Il n'y a jamais eu d'amour ici.
Simplement ta mort a jeté de la cendre chaude
dans la froide.


Et tes méninges enflammées, sœur,
ne se seront jamais éteintes en moi.

L'enfant incandescente aura tout consumé.

Chaque membre. Pourtant

aura aussi été la veilleuse
à la La Tour,


sole povero,

oui, pauvre soleil
à quoi mon âme est née meilleure


et pire que toutes les autres.

« Dans l'ombre,
une bassine de cuivre étincelait

comme une face brûlante. »

Tout est parti de ces mots.
Une casserole aurait fait l’affaire.


Il n'y a jamais eu d'amour ici.
Il y aura eu des poèmes.

in Sole povero, Bruno Guattari Éditeur, 2023