cette petite tour de Babel où pépient tous les silences,
et qui domine le traict — je pense à ce qui
le constitue : ces gravats qui ont voyagé sur la mer,
ce vieux lest de l’aller qu’abandonna chaque navire
contre le sel du retour. Je pense à ça. Et aussi
que j’ai grimpé là avec mon lest à moi.
Mais cette vue, cet air marin, c’est une pelle
que ces silences journaliers lèvent. Et mes tracas,
ils les débardent. Et chargent à la place un poème.