הֲבֵל הֲבָלִים הַכֹּל הָֽבֶל
Qohéleth
Du jour où j'ai découvert ce poème d’Hugh MacDiarmid
qui parle d’un crâne d'oiseau, je me suis mis à en chercher
un avec acharnement parmi la laisse et l'oyat de la dune.
J’en cherche un depuis longtemps. Et puis rien. Parfois
une alerte. C’est une coquille d’huître, blanchie, boursouflée,
percée comme par deux orbites. Et j’ai cette pensée :
En trouver un est peut-être rare, comme sa propre mort,
qui ne se produit qu'une fois. Ainsi la créance est forte
aujourd’hui, qu’un jour le trouver sera le signal de ma mort.
Mais parfois je me dégoûte de moi-même et m’isole. Alors
passant au crible la laisse et l’oyat je redouble d’attention.