L'oyat

Cy Twombly, Tiznit, 1953




















S'ouvre, fleur double, le monde :
tristesse d'être venu,
joie d'être ici.

Octavio Paz


Le rocher est là.
La mer vient : le rocher n’est plus là.

Le sable maintenant. Partout.

Ce qui reste de toi aussi est partout.

La mer est venue.



C’est pour cela
il faut laisser là le trémolo de l’absence.

Avec simplicité le laisser là,
rhizome étendu dans le sable,

comme l’oyat,

léger et qui retient tout.

in Sole povero, Bruno Guattari Éditeur, 2023