Jean-François Millet, La Méridienne, 1866 |
Une pluie diagonale, violente
hachure méchamment le beau temps du matin.
Sous elle les arbres
qui ce printemps nous cacheront l’immeuble vis-à-vis
tanguent
nus,
plient comme des roseaux.
À l’intérieur, ici,
le silence, le calme.
Le père au lit avec sa fille.
Elle dort
la tête contre sa hanche —
jeune paysan tout à sa sieste
de midi contre le foin.
Quelques fois,
est-ce un mauvais rêve, ou
cette légère brise d’une page de Tchekhov
que l’on tourne au-dessus d’elle
qui lui fait chasser
dans un bond de l’avant-bras
une mouche fictive ?
hachure méchamment le beau temps du matin.
Sous elle les arbres
qui ce printemps nous cacheront l’immeuble vis-à-vis
tanguent
nus,
plient comme des roseaux.
À l’intérieur, ici,
le silence, le calme.
Le père au lit avec sa fille.
Elle dort
la tête contre sa hanche —
jeune paysan tout à sa sieste
de midi contre le foin.
Quelques fois,
est-ce un mauvais rêve, ou
cette légère brise d’une page de Tchekhov
que l’on tourne au-dessus d’elle
qui lui fait chasser
dans un bond de l’avant-bras
une mouche fictive ?