saturée des longues herbes
qu’elle fait elle-même croître
une petite source sans bruit
suinte, goutte dans son vert
comme une aisselle suante.
Une pierre ronde par terre
fait saillie, presque prie-Dieu,
dos d’orque. J’y agenouille
mon cul dont l’âme psalmodie
le monde dans une ombre
de frai au pied des canicules,
qui de bleu d’azur, de paresse,
du caillou, et de la bête visible
et de l’invisible, du cyprès, du pin,
de l’algue, du genêt maquillent
un dieu doux qui nous materne.
qu’elle fait elle-même croître
une petite source sans bruit
suinte, goutte dans son vert
comme une aisselle suante.
Une pierre ronde par terre
fait saillie, presque prie-Dieu,
dos d’orque. J’y agenouille
mon cul dont l’âme psalmodie
le monde dans une ombre
de frai au pied des canicules,
qui de bleu d’azur, de paresse,
du caillou, et de la bête visible
et de l’invisible, du cyprès, du pin,
de l’algue, du genêt maquillent
un dieu doux qui nous materne.
in Sole povero, Bruno Guattari Éditeur, 2023