Edward Hopper, Rooms by the Sea, 1951 |
Ubiquité,
omniprésence du jeune été
comme ici sur ce balcon maritime d’un matin
de l’ouest. Les doigts doux du soleil partout
sur ta personne t’enveloppent comme
un poing affable, dans une neutralité
amicale t’isolent du dard de ta conscience
— et te relaient. C’est de la non-pensée qui relaie
ta pensée. C’est du soleil fondu en un
flux de tendresse transparent qui te baigne.
Ce n’est pas un lieu. Pas un endroit
pour vivre. Seulement il arrive — et
Camus le dit — que la mer et le soleil suffisent
comme ici sur ce balcon maritime d’un matin
de l’ouest. Les doigts doux du soleil partout
sur ta personne t’enveloppent comme
un poing affable, dans une neutralité
amicale t’isolent du dard de ta conscience
— et te relaient. C’est de la non-pensée qui relaie
ta pensée. C’est du soleil fondu en un
flux de tendresse transparent qui te baigne.
Ce n’est pas un lieu. Pas un endroit
pour vivre. Seulement il arrive — et
Camus le dit — que la mer et le soleil suffisent
pour habiter
avec le moins de peines.
in Sole povero, Bruno Guattari Éditeur, 2023